Comment isoler ses combles perdus ou aménagés ?
Une maison mal isolée peut vite faire monter la facture de chauffage. Selon les dernières études, plus de 25% de la chaleur s’échappe par le toit. Alors comment isoler les combles pour réduire les dépenses énergétiques inutiles ? Découvrez nos conseils d’experts pour améliorer l’isolation sans exploser votre budget travaux.
Quelle est la meilleure isolation pour les combles ?
Il existe différents types d’isolants thermiques pouvant être utilisés dans les combles, chacun ayant ses propres avantages et inconvénients. La laine de verre, fabriquée à partir de verre recyclé, est une option populaire pour les travaux de rénovation. La fibre de verre est un excellent isolant et peut également contribuer à réduire les niveaux de bruit. Cependant, il est important de noter que la laine de verre peut être irritante pour la peau, il est donc important de porter des gants et des manches longues lorsque vous travaillez avec ce matériau.
Au rayon isolation, on retrouve également la laine de roche. Excellent isolant, réputé pour sa durabilité, la laine de roche est particulièrement recommandée pour l’isolation des combles. Tout comme la laine de verre, la laine de roche est un un matériau d’isolation fabriqué à partir de minéraux naturels. Mais si la laine de verre est reconstituée à partir de verre recyclé qui a été fondu et soufflé en fibres, la laine de roche, elle, est fabriquée à partir de basalte, un type de roche volcanique. Reconnu pour éviter les pertes de chaleur avec son score d’isolation thermique élevée, la laine de roche, en rouleaux ou en panneaux rigides est également un isolant acoustique de haute qualité. Un choix de mise si vous souhaitez diminuer les nuisances sonores.
Bon à savoir : Quel budget pour isoler les combles ?
En moyenne, pour isoler des combles perdus, il faut compter entre 18 € et 53 € par m² pour une isolation standard avec de la laine de verre ou de la laine de roche. Pour des combles aménagés, le coût moyen des travaux sera plus élevé. Comptez environ 56 €/m² pour une isolation intérieure sous rampants et pour une isolation extérieure de la toiture la facture s’élèvera en moyenne à 187€ par m2.
L’autre matériau d’isolation très en vogue actuellement : l’isolant mince. Popularisé par les émissions déco, cette isolant multicouche reste moins performant que les isolants classiques en termes d’isolation thermique dans les combles. Il est plutôt recommandé pour isoler une porte de garage. Une autre option envisageable pour isoler les pièces sous toiture de votre maison : l’isolation en panneaux de mousse expansée.
Isoler vos combles perdus ou aménageables avec ces panneaux de mousse rigide offre une excellente protection contre la chaleur et le froid, et peut également contribuer à réduire les factures d’énergie. Cependant, les panneaux de mousse expansée de qualité ne sont pas bon marché. Et acheter du bas de gamme n’est vraiment pas une bonne idée car certains fabricants ne respectent pas forcément les normes européennes anti-feu et ces panneaux peuvent être inflammables. La prudence est donc de mise si vous souhaitez utiliser ce matériau pour vos travaux de rénovation.
Peut-on isoler les combles soi-même ?
Il a deux grands critères à respecter pour pouvoir isoler soi-même les combles de sa maison. D’abord vos combles doivent être facilement accessibles. Ensuite, ils ne doivent pas présenter de problème d’humidité. La grande question qui va se poser pour la suite des travaux est la suivante : s’agit-il de combles perdus ou de combles aménageables ?
Isoler des combles perdus
La première solution pour isoler des combles perdus va être de poser des rouleaux d’isolant directement sur le sol. Si la laine de verre est privilégiée pour ce type d’isolation, poser des rouleaux ou des panneaux de laine de roche est parfaitement envisageable. Alors comment procéder ? C’est très simple. Après vous êtes procuré des rouleaux d’isolant en 200 mm d’épaisseur minimum, il suffira de les dérouler dans le sens de la longueur pour couvrir l’intégralité du sol de vos combles perdus et améliorer la déperdition thermique.
Vous pouvez les poser directement entre les solives ou sur le sol en panneaux d’OSB. L’objectif étant de ne pas laisser la chaleur s’échapper par le sol de ce grenier non utilisé. Il est possible de superposer une deuxième couche d’isolant (laine de verre ou laine de roche) par-dessus le premier pour assurer une isolation maximale. Dans ce cas, il sera nécessaire de croiser les couches d’isolant.
L’autre possibilité pour isoler des combles perdus est d’utiliser une machine à projeter de la laine minérale. Muni de l’équipement de protection requis – la laine de verre pouvant être très irritante, notamment pour les voies respiratoires – vous allez disperser l’isolant sur toute la surface de vos combles. Notons qu’il est possible de louer ce type de machine dans toutes les grandes enseignes de bricolage.
Combles aménagés : la méthode pour bien les isoler
Un quart de la perte de chaleur d’une habitation s’effectue par le toit quand la maison n’est pas bien isolée. C’est donc assez naturellement que les propriétaires décident d’aménager leur combles pour éviter ces déperditions de chaleur. Mais encore faut-il que cette isolation soit performante et les travaux réalisés avec soin.
Voici quelques astuces pour optimiser l’isolation de vos combles si vous souhaitez les utiliser comme espace de vie. D’abord vous devez vous assurer que tous les murs et plafonds entre une pièce chauffée et l’extérieur ou un espace non chauffé sont parfaitement isolés. C’est un point de départ nécessaire pour réussir une bonne isolation de vos combles aménagés : pas de déperdition de chaleur inutile !
Isoler les rampants
Pour isoler les sous pentes, la surface représentant la toiture à l’intérieur des combles, il faut poser dans un premier temps l’isolant entre les chevrons. Couper les rouleaux de laine de verre ou de laine de roche à la largeur indiquée, c’est-à-dire celle correspondant à l’entraxe entre les chevrons. Généralement l’espacement entre les chevrons, les poutres inclinées qui constituent l’architecture du toit, est compris entre 40 cm et 60 cm. Pour réaliser un iosllation thermique de vos combles, vous pouvez aussi utiliser des panneaux d’isolation rigides en laine minérale, soigneusement découpés à la taille voulue. Autre solution : faire pulvériser de la mousse isolante entre les chevrons. Mais attention cette technique également appelé PUR projetée comporte quelques inconvénients.
- La mousse polyuréthane dégage des fumées toxiques en cas d’incendie.
- La PUR projetée n’est pas écologique. Il est impossible de la recycler.
- La mousse expansive n’est pas un bon isolant phonique.
Après avoir isolé le toit, vous devrez isoler les murs et pignons avec de la laine de verre, laine de roche ou isolant multicouche. N’oubliez pas les murs mitoyens et les cheminées dans les combles. C’est indispensable pour empêcher la chaleur en été et le froid en hiver de contourner votre isolation. Si vous passez outre cette étape : inefficacité garantie côté isolation et la facture d’énergie continuera à grimper.
Isoler les murs verticaux, fenêtres et velux
Les travaux d’isolation passeront aussi par les murs verticaux qui seront isolés de la même manière. Si la pièce doit être habitée par la suite, l’idéal est de commencer par poser les rails qui accueilleront les plaques de plâtre. Ces rails et fourrures serviront de guides pour y insérer les rouleaux ou panneaux d’isolant de laine minérale. Important : assurez-vous d’isoler toutes les zones sensibles autour des fenêtres et velux. Les ouvertures restent l’un des points sensibles en termes d’isolation thermique comme acoustique.
Il faudra travailler avec précision pour calfeutrer le tour de chacune des fenêtres et de chaque velux avec l’isolant adapté. Il suffira ensuite de placer les plaques de plâtre, les couches d’enduits et de peinture pour terminer l’isolation. Attention à intégrer une ventilation adéquate, type VMC double flux pour garantir la bonne circulation d’air dans votre maison et assurer la pérennité de votre toute nouvelle isolation. L’air doit entrer et sortir de votre maison pour qu’elle reste fraîche, sèche et saine. Veillez donc également à ne pas bloquer ou sceller les sources de ventilation de vos combles.
Humidité : comment évitez les pièges ?
L’un des atouts d’une bonne isolation thermique est d’empêcher la chaleur de s’échapper de votre maison. Mais aussi d’y entrer l’été ! Elle rendra donc vos combles plus sensibles aux problèmes d’humidité ou de condensation existants. Avant de procéder à l’isolation complète de vos combles perdus ou aménagés, il est primordial de réparer les éventuelles fuites de votre toiture.
Bon à savoir : l’écran sous toiture
Généralement, on pose l’isolant entre deux films de protection : un écran de sous-toiture faisant office de pare-pluie et un pare-vapeur placé du côté intérieur. L’écran sous-toiture est posé lors de la rénovation de la toiture. En l’absence de sous-toiture, l’isolant risque de se détériorer plus rapidement.
La moindre pénétration d’eau pourrait faire pourrir votre isolant et ruiner tous vos efforts. Pire : cela pourrait vous coûter de l’argent en faisant intervenir un professionnel pour réparer les dégâts sur la laine de verre ou de roche. Attention donc à inspecter minutieusement votre toiture et vos murs périphériques.
Certaines entreprises peuvent vous proposer de réparer votre toiture endommagée ou qui fuit en pulvérisant de la mousse isolante directement sur la face inférieure du toit sans avoir d’abord résolu le problème. C’est une erreur et nous ne vous recommandons pas de procéder ainsi. Pour tout type d’isolation, vous devez vous assurer que le toit est sec et en bon état avant d’y ajouter de l’isolant.